Les fauteuils du Palais Garnier, éléments décoratifs caractéristiques du monument, contribuent à l’esthétique de la salle ainsi qu’au confort des spectateurs, et constituent ainsi un véritable patrimoine vivant. Composé de bois teinté de noir et de velours rouge capitonné, ces fauteuils sont emblématiques du style Napoléon III et contribuent à la richesse des décorations du monument. Tel un public permanent, ils sont les témoins des plus grandes œuvres du répertoire lyrique et chorégraphique de l’Opéra national de Paris et symbolisent le génie de leur créateur, Charles Garnier. L’architecte collabora avec l’entreprise familiale Belloir & Vazelle, tapissiers et décorateurs des plus grands théâtres français du XIXème siècle, pour la conception de ces sièges ainsi que des tapisseries de la salle de spectacle.
L’importance du mobilier pour Charles Garnier réside dans sa conviction que l’esprit est influencé par ce qui l’entoure : « lorsqu’une salle de spectacle est d’un bel aspect et d’une belle composition, il faut que les œuvres jouées sur la scène soient en rapport avec la splendeur de l’architecture et que les impressions qu’elles doivent vous faire éprouver ne soient pour ainsi dire que la continuation des impressions premières qui ont été développées en vous par la décoration »*. Les fauteuils du Palais Garnier contribuent à susciter cette première impression évoquée par Charles Garnier, et confèrent toute sa magie à l’expérience du spectateur.
* Garnier Charles, Le théâtre, Acte Sud, 1992.
Découvrez l’amphithéâtre du Palais Garnier, et prenez place au plus proche du célèbre plafond peint par Marc Chagall. Autrefois dénommé le poulailler ou encore le paradis, l’amphithéâtre alimente toutes sortes de légendes. Les petits rats de l’Opéra étaient surnommés les enfants du paradis, car ils se hissaient en haut des gradins, dans l’obscurité de la salle de spectacle pour découvrir leur premiers ballets sur la scène du Palais Garnier. Recoin discret et intime, l’amphithéâtre vous immerge dans un monde à part avec la vue plongeante qu’il offre sur la salle du Palais Garnier.